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À plus long terme, le Grand Paris
Express sera le plus grand projet
de transport en Europe et va
révolutionner la capitale. Le projet
s'étendra jusqu'en 2030 et permettra
de mieux relier les trois aéroports de
Paris aux quartiers d'affaires, tout en
facilitant la vie quotidienne de deux
millions d'usagers. Les implications
sont énormes pour le marché de
l'immobilier résidentiel à Paris et en
Île-de-France, stimulant la demande
nationale et internationale. Avec un
Londres plus isolé depuis le Brexit
et des acheteurs américains et
asiatiques séduits par le secteur de
la mode et du luxe à Paris, le secteur
immobilier continuera à prospérer.
Les Notaires de Paris s'accordent
à dire que, si le marché est moins
dynamique, il reste robuste. Ils ne
manquent pas de souligner qu' « au
3e trimestre 2022, les ventes ont
baissé de 10 % par rapport à l'année
dernière, ce qui reste, rappelons-le,
le plus haut niveau jamais atteint
pour un 3e trimestre. Malgré ce
ralentissement, l'activité est restée à
un niveau historiquement élevé. Sur
un an, près de 41 000 appartements
ont été vendus dans la capitale, un
niveau bien supérieur (+ 23 %) à la
moyenne de 33 200 unités vendues
au cours des 10 dernières années. »
En résumé, au cours des 12 derniers
mois, 188 500 logements ont été
vendus dans la capitale, soit à peine 3 %
de moins que l'année précédente,
ce qui reste proche des records
historiques. Il est clair qu'à l'instar
d'autres grandes villes, le marché
immobilier devient moins porteur
et que les banques se serrent la
ceinture. Dans toute la France, le
nombre de prêts hypothécaires
approuvés en octobre 2022 a
diminué de 40 % par rapport au mois
précédent. Cependant, l'immobilier
à Paris est considéré comme une
valeur refuge et un moyen de
sécuriser les actifs contre l'inflation.
Sonya Sévérac dirige notre bureau
parisien, au cœur de la prestigieuse
île Saint-Louis. Elle se réjouit de
l'ouverture d'une deuxième agence
cette année, sur l'île de la Cité, qui
abrite la cathédrale Notre-Dame :
« Je crois que nous serons la seule
agence nationale à avoir une
présence sur les deux îles.
À la fin de l'année dernière, nous
avons constaté une accalmie
concernant les demandes des
acheteurs à Paris et en Île-de-France,
à l'exception des micromarchés
de la capitale. Ceux-ci sont très
résistants aux bouleversements
économiques et politiques - ils
couvrent le centre même de Paris,
y compris les deux îles, les 3e et 4e
arrondissements ainsi que le long
du boulevard Saint-Germain. Les
5e et 6e arrondissements, ainsi
que les rues huppées des 8e, 16e et
17e arrondissements connaissent
toujours une forte demande de
la part des investisseurs et des
acheteurs internationaux.
Les acheteurs les plus actifs se
situent dans le haut de gamme,
nous avons notamment constaté un
afflux d'Américains et de personnes
dont les revenus sont liés au dollar.
Ces gens très aisés recherchent
des immeubles à l'architecture
attrayante, dans des zones de
premier ordre. Les immeubles
haussmanniens du 19e siècle, avec
leurs façades en pierre et leurs
détails en fer forgé, ont permis à
Paris de se distinguer des autres
capitales mondiales. C'est Napoléon
III qui avait chargé Georges Eugène
Haussmann, en 1853, de transformer
Paris (alors ville médiévale délabrée)
en ville de lumière. »